L’entre-deux guerres 1920-1940
L’époque
Comme le chantait si bien Joséphine Baker : « J’ai deux amours, mon pays et Paris », à cette époque on ne pouvait qu’aimer le Paris de l’entre-deux guerres.
Ville aux multiples facettes qui plaisaient tant aux étrangers, Paris était le phare des années folles, le repère mondial de la mode, des arts, du spectacle. Le plan de Paris dessiné par ZIG pour le final de la revue « Un coup de folie » donnée aux Folies Bergère en avril 1930, est le reflet exact du Paris de ces années là. (Ci-dessous)
A l’heure actuelle, nous ne connaissons plus la plupart des sujets qui y sont représentés et pourtant ,à l’époque ,ils avaient chacun leur place bien déterminée et correspondait soit à un quartier, soit à une fonction dont personne alors n’aurait pu se passer. Cherchez les en cliquant sur les sujets du plan, il y en a 19 (le texte apparait ici).

L'Arc de Triomphe
L’Arc de Triomphe , comme plusieurs monuments, a été construit à la gloire de Napoléon , selon le modèle romain qu’il affectait particulièrement. Débutée en 1805, sa construction s’achèvera en 1835 sous le règne de Louis Philippe. A la différence des empereurs romains qu’il prenait comme modèle, Napoléon ne verra jamais son Arc de Triomphe terminé.
La fête de Neuilly
Les manèges de la fête de Neuilly, « fête à Neuneu », tournaient alors à la limite de Paris et de Neuilly depuis 1815. Cette fête, qui existe toujours, est actuellement située dans le bois de Boulogne.
Palais du Trocadéro
En face de la tour Eiffel apparaît l’ancien Palais du Trocadéro, vestige de l’exposition universelle de 1878 construit par Mr.Davioud et Mr.Bourdais.Il renfermait le musée de l’art ancien et celui de l’ethnographie. Il fut démoli en 1937 pour laisser la place à l’actuel Palais de Chaillot.
La Tour Eiffel
La Tour Eiffel , construite en 1889 par Gustave Eiffel pour l’exposition universelle, reste l’emblème de Paris.
Le vélodrome d'hiver
Le vélodrome d’hiver (Vel’d’hiv) a été détruit en 1959. Construit pour remplacer la Galerie des Machines, immense salle transformée en 1903 en vélodrome et détruite en 1909, le Vélodrome d’hiver correspond à la volonté gouvernementale française qui , depuis la fin du XIXème siècle, a décidé de promouvoir le sport auprès des parisiens. Le vélo est un sport très apprécié et le Vélodrome d’hiver devient un haut lieu de cette discipline. C’est là que la fameuse course des 6 jours a connu ses heures de gloire pendant l’entre-deux guerres. On y trouvait toutes sortes de public, l’esprit sportif a toujours rassemblé les populations et le Vélodrome d’hiver en était un exemple frappant. Cet établissement a malheureusement été marqué par la rafle de juillet 1942, en servant de « hangar à juifs » pendant plusieurs jours, dont beaucoup ne sont pas ressortis vivants. Les survivants ont été envoyés dans les camps nazis.
L'école militaire
L’école militaire , toujours située devant le Champ de Mars, était déjà réputée pour ses manèges équestres.
L'église Saint Louis
L’ombre de Napoléon plane sur l’église St.Louis des Invalides . Ses cendres y reposent depuis octobre 1840. Adolphe Thiers , alors président du conseil, après d’âpres négociations avec les anglais avait réussi à les faire revenir de Ste Hélène.
Montparnasse
Le quartier Montparnasse , haut lieu des artistes, n’a plus le même rayonnement qu’à cette époque. Dans le godet de peinture on distingue Joséphine Baker , Kiki de Montparnasse , Max Ernst, Fujita, Picasso et Matisse. Tous ces personnages représentent les grandes tendances artistiques du moment comme le surréalisme, figures emblématiques de l’école de Paris qui s’achèvera avec la seconde guerre mondiale. Quant aux deux femmes l’une est l’image même de l’égérie, Kiki de Montaparnasse, et l’autre, Joséphine Baker, celle du nouvel esprit féminin , libre de toutes contraintes.
Le jardin des plantes
La ménagerie du jardin des plantes , créée à la fin du XVIIIème siècle, et agrandie pas Napoléon est le plus ancien zoo du monde.
La Halle aux vins
Comme les halles de Paris, la halle aux vins ne fait désormais plus partie du paysage parisien. Celle dessinée par Zig est la petite halle aux vins qui a remplacé peu à peu, à la fin du XIXème siècle, le marché aux bois situé sur la rive gauche de la Seine, quai St.Bernard. L’université des sciences Pierre et Marie Curie a été construite à son emplacement.
La Foire du Trône
La foire du Trône est la plus ancienne fête foraine, elle s'appelait alorsfoire au pain d'épice, en 957.Elle était également appelée foireSaint Antoine car elle se tenait sur le domaine de l'abbaye Saint Antoine. Elle dura jusqu'à la Révolution où l'abbaye fut détruite. En 1805, la foire du Trône reprend du service et entre 1872 et 1880 le nombre de forains passe de 1.214 à 2.424. Sa durée augmente aussi et atteint jusqu’à 21 jours à partir de Pâques. Son nom vient de son emplacement sur l’ancienne « place du Trône renversé ». Après la guerre de 14-18, cette foire est à nouveau très appréciée par ses visiteurs qui n’aspirent qu’à s’amuser après ces quatre douloureuses années. Actuellement la foire du Trône offre six semaines de festivités et accueille 5 millions de visiteurs.
La Bastille
Il n’y a plus d’accordéon pour animer les bals musettes de la Bastille. Pourtant, entre les deux guerres, ce genre est très populaire ; il arrive même à certains bourgeois de venir « s’encanailler » dans ces bals où il dansent toute la nuit. On y trouve une ambiance de quartier que seul Paris sait offrir. Résultat d’un mélange de cultures à la fois auvergnates et italiennes, le bal musette démontre qu’à cette époque les communautés trouvaient toujours un moyen pour s’intégrer. Paris n’accueillait pas seulement des touristes étrangers, mais aussi toute une population d’immigrants qui ont participé à sa réputation de ville internationale d’accueil, permettant à chacun de s’y exprimer en toute liberté.
Les ponts
Sur ce plan figurent 21 ponts, conformément à ceux existants en 1931 alors qu’actuellement on peut compter 32 ponts et 3 passerelles .
La Villette
Les abattoirs de la Villette ont quitté Paris. Projet mis en place en 1860 les abattoirs de la Villette sont livrés aux professionnels le 1er janvier 1867. Ces abattoirs vont connaître un siècle d’activité avant d’être définitivement fermés en mars 1974.
Les music-halls
Le Moulin Rouge est toujours un music-hall, mais le Casino de Paris et les Folies Bergère sont devenus de simples salles de spectacle et ont rompu avec la tradition des revues. La particularité du spectacle de l’entre-deux guerre est la revue. La plupart des théâtres, même les plus classiques, ne peuvent échapper à la vogue de la revue. C’est même une obligation de produire sa revue…Sans elles, les comédies musicales américaines ne seraient pas ce qu’elles sont. Aucune période n’a connu un tel engouement pour un genre précis du spectacle comme celui-ci. Cette période a duré à peine une vingtaine d’années mais a marqué les esprits. Qui n’a entendu parler de Mistinguett, Joséphine Baker ou Maurice Chevalier ? On a du mal à recenser le nombre impressionnant d’artistes, de musiciens, dessinateurs, décorateurs, costumiers, techniciens, revuistes et autres participants aux revues. Le public ne s’en lasse pas et chacun veut être le premier à découvrir une nouvelle revue. Pour le haut dignitaire ou l’ouvrier, la revue parisienne est incontournable. On aime s’y amuser, admirer les effets scéniques ou l’effervescence des costumes. La revue est symbole de détente et permet d’oublier le quotidien. La deuxième guerre mondiale, sans en être la raison majeure, marque le déclin de ce genre devenu nostalgique d’une période de folie…
Les music-halls
Le Moulin Rouge est toujours un music-hall, mais le Casino de Paris et les Folies Bergère sont devenus de simples salles de spectacle et ont rompu avec la tradition des revues. La particularité du spectacle de l’entre-deux guerre est la revue. La plupart des théâtres, même les plus classiques, ne peuvent échapper à la vogue de la revue. C’est même une obligation de produire sa revue…Sans elles, les comédies musicales américaines ne seraient pas ce qu’elles sont. Aucune période n’a connu un tel engouement pour un genre précis du spectacle comme celui-ci. Cette période a duré à peine une vingtaine d’années mais a marqué les esprits. Qui n’a entendu parler de Mistinguett, Joséphine Baker ou Maurice Chevalier ? On a du mal à recenser le nombre impressionnant d’artistes, de musiciens, dessinateurs, décorateurs, costumiers, techniciens, revuistes et autres participants aux revues. Le public ne s’en lasse pas et chacun veut être le premier à découvrir une nouvelle revue. Pour le haut dignitaire ou l’ouvrier, la revue parisienne est incontournable. On aime s’y amuser, admirer les effets scéniques ou l’effervescence des costumes. La revue est symbole de détente et permet d’oublier le quotidien. La deuxième guerre mondiale, sans en être la raison majeure, marque le déclin de ce genre devenu nostalgique d’une période de folie…
La basilique du Sacré-coeur
La basilique du Sacré-Cœur est de style romano-byzantin .Sa construction a commencé en 1876 sur les plans d'Abadie inspirés de l'église St Front de Périgueux dont il fut le restaurateur. La construction s'achève en 1910 grâce à des souscriptions publiques et la basilique est consacrée en 1919.
La place Vendôme
La colonne de la place Vendôme, érigée en 1810 par Napoléon à sa gloire, est une copie de la colonne Trajan à Rome. Déposée le 16 mai 1871 par la Commune, elle a été restaurée par la IIIème République.
Salle Wagram
La salle Wagram ne produit plus de combats de boxe mais c’est dans cette salle que dès le début du XIXème siècle le genre « french cancan » est apparu. Joseph Oller ,fondateur du Moulin Rouge en 1889, s’inspire des revues montées par cette salle.
Le Sacré Coeur
Bien que Paris ait reçu la Légion d’Honneur en 1900, Zig a décidé de ne pas la faire apparaître sur l’écusson lui préférant un emblème dissident, le sacré-cœur, en vogue à la fin du XIXème siècle.
Ce Paris des années trente nous semble désuet, pourtant comme on s’y amusait !
La ville grouillait d’activités tant économiques que culturelles ou sportives, tout y était possible : entrer dans une salle de spectacle sans réserver à l’avance, danser le soir dans son quartier , pousser la chansonnette sans être forcément professionnel, s’amuser dans les foires , faire du sport , rencontrer des artistes à la terrasse d’un café, assister au déballage des halles en rentrant tard dans la nuit, trouver du travail facilement…
Dans une ambiance bon enfant, à la limite de l’insouciance, on vivait pleinement. On oubliait la dernière guerre et la suivante ne se profilait pas encore.